Comment ça se passe nafaqa au Maroc
Les droits accordés à la femme (Nafaqa)
la femme bénéficie de plusieurs droits en cas de jugement de divorce. Il s’agit en premier lieu du don de consolation (MOUT’A). Cette compensation est confiée à la libre appréciation du juge qui fixera son montant en prenant en considération la situation financière de l’époux, le degré de responsabilité de chacune des parties dans le divorce et la durée du mariage. Rappelons, toutefois, que la femme ne peut prétendre à ce droit si elle engage, à son initiative, la procédure de divorce judiciaire pour raison de discorde (Tatliq Chiqaq). Tout au plus, peut-elle réclamer des dommages- intérêts au cas où elle prouverait le préjudice physique ou moral.
A coté de la MOUT’A, la femme peut aussi bénéficier des frais de logement ainsi que de la pension alimentaire (NAFAQA) pendant la période de viduité (L’IDDA), et dont les montants sont librement fixés par le juge.
Qu’est ce qu’une période de viduité (IDDA) ?
La période de viduité est la période que doit observer la femme divorcée ou veuve avant qu’elle puisse se remarier à nouveau. Elle commence à compter de la date du divorce sous contrôle judiciaire, du divorce judiciaire, de la résiliation du mariage ou du décès de l’époux.
La période de viduité de la femme divorcée et enceinte prend fin à la délivrance ou à la suite d’une interruption de la grossesse. Celle par contre de la femme non enceinte est fixée comme suit :
- Trois périodes intermenstruelles complètes pour celle sujette au flux menstruel ;
- Trois mois pour celle qui n’a jamais été sujette au flux menstruel ou celle qui a atteint la ménopause. Si elle a ses menstrues avant la fin de la période de viduité, celle-ci est prolongée de trois périodes intermenstruelles ;
- Trois mois après une attente de neuf mois pour celle dont les menstrues sont tardives ou qui ne peut distinguer le flux menstruel d’un autre écoulement sanguin.
Toutefois, la femme divorcée avant la consommation du mariage et qui n’a pas eu de rapports légaux avec son conjoint n’est pas astreinte à la période de viduité, sauf en cas de décès de l’époux.
Par ailleurs, la veuve qui n’est pas enceinte doit observer une période de viduité de quatre mois et dix jours francs.
Quid de la pension alimentaire des enfants en cas de divorce (NAFAKA) ?
Le père doit pourvoir à l’entretien de ses enfants jusqu’à leur majorité ou jusqu’à vingt-cinq ans révolus pour ceux qui poursuivent leurs études. Dans tous les cas, la fille ne perd son droit à l’entretien que si elle dispose de ressources propres ou lorsque son entretien incombe à son mari. Le père doit continuer à assurer l’entretien de ses enfants handicapés et incapables de se procurer des ressources. Cependant, Lorsque le père est, totalement ou partiellement, incapable de subvenir à l’entretien de ses enfants et que la mère est aisée, celle-ci doit assumer la pension alimentaire au prorata du montant que le père est dans l’incapacité d’assurer.
L’entretien comprend l’alimentation, l’habillement, les soins médicaux, l’instruction des enfants et tout ce qui est habituellement considéré comme indispensable. Pour l’évaluation des charges inhérentes aux besoins précités, il est tenu compte, par référence à une moyenne des revenus de la personne astreinte à la pension alimentaire et de la situation de celle qui y a droit, du coût de la vie, et des usages et coutumes dans le milieu social de la personne ayant droit à la pension alimentaire.
Le tribunal se fonde, pour l’estimation de la pension alimentaire, sur les déclarations des deux parties et sur les preuves qu’elles produisent. Le tribunal peut faire appel à des experts à cette fin.
Une autre nouveauté apportée par le code de la famille, c’est que dorénavant, les frais de logement de l’enfant soumis à la garde sont distincts de la pension alimentaire, de la rémunération due au titre de la garde et des autres frais. Le père doit assurer à ses enfants un logement ou s’acquitter du montant du loyer dudit logement tel qu’estimé par le tribunal. A noter, dans ce même ordre d’idées, que le père est tenu de maintenir le même niveau de vie que menait l’enfant avant le divorce.
Par ailleurs, et dans l’objectif de garantir une bonne application des dispositions sur l’entretien des enfants de façon générale, les dispositions relatives à l’abandon de famille sont applicables à toute personne à qui incombe l’entretien des enfants et qui cesse de l’assurer, sans motifs valables, pendant une durée d’un mois au maximum.
La femme bénéficiaire du droit de garde, a- t- elle le droit de voyager avec l’enfant hors du Maroc ?
Bien que le code de la famille confie automatiquement le droit de garde des enfants à la mère en cas de divorce, elle n’en demeure pas moins soumise à plusieurs obligations envers le père, reconnu comme tuteur légal des enfants. Ainsi, elle se voit obligée de respecter les droits du père en lui permettant de rendre visite et recevoir son enfant et d’exercer tous ses droits en tant que père sous peine d’être déchue de ce droit le cas échéant.
Cela étant dit, il est interdit à la mère de voyager avec l’enfant hors du territoire national à moins que le père l’y autorise. En cas de refus de ce dernier, elle peut saisir le juge des référés qui, par ordonnance, lui autorise le voyage à condition de prouver le caractère temporaire du voyage et que le retour de l’enfant est garanti.
Hormis ce cas, il est interdit à la femme de s’installer avec l’enfant hors du territoire sous peine d’être déchu du droit de garde.
Par ailleurs, Le changement de résidence, à l’intérieur du Maroc, de la femme qui assume la garde de l’enfant n’entraîne pas la déchéance de la garde, sauf en cas de motifs avérés pour le tribunal, compte tenu de l’intérêt de l’enfant, des conditions particulières du père et de la distance séparant l’enfant de son représentant légal.
Aussi, le droit de garde peut-il être révocable à n’importe quel moment par décision de justice, en cas de manquement de la mère, par exemple, à l’obligation de rectitude et d’honnêteté ou suite à un jugement la condamnant à des actes contraires aux bonnes mœurs, et, de façon générale, chaque fois que la santé physique ou morale de l’enfant sont menacées. Toujours est-il que la mère peut toujours renoncer à son droit de garde en faveur du père à la suite d’un commun accord.
“Le père doit pourvoir à l’entretien de ses enfants jusqu’à leur majorité ou jusqu’à vingt-cinq ans révolus pour ceux qui poursuivent leurs études”
La femme qui se remarie, risque- t- elle de perdre son droit de garde ?
En principe, le droit de la garde des enfants se perd dès remariage de la femme divorcée, sauf exceptions prévues par le code de la famille. En effet, parmi les conditions de dévolution (transmission) de la garde (les obligations du bénéficiaire), figurent, conformément à l’article 173 du code de la famille :
- la majorité légale pour les personnes autres que le père et la mère de l’enfant.
- la rectitude et l’honnêteté.
- la capacité d’élever l’enfant sous garde, d’assurer sa sauvegarde et sa protection sur les plans religieux, physique et moral et de veiller sur sa scolarité.
- le non-mariage de la candidate à la dévolution de la garde, à l’exception des cas prévus dans les articles 174 et 175 ci-dessous.
Le nouveau code de la famille a apporté des nouveautés très importantes en ce qui concerne le droit de garde des enfants en cas de divorce. L’objectif étant de préserver au mieux les intérêts de ces derniers en cas de rupture du lien de mariage et notamment, en cas de remariage de la mère bénéficiaire du droit de garde. C’est ainsi que la loi lui permet (contrairement à l’ancien code de statut personnel) de préserver son droit de garde dans des cas bien précis :
- Si l’enfant n’a pas dépassé l’âge de sept ans ou si sa séparation de sa mère lui cause un préjudice ;
- Si l’enfant soumis à la garde est atteint d’une maladie ou d’un handicap rendant sa garde difficile à assumer par une personne autre que sa mère ;
- Si le nouvel époux est un parent de l’enfant avec lequel il a un empêchement à mariage ou s’il est son représentant légal ;
- Si elle est la représentante légale de l’enfant.
Notons, à cet effet, que le mariage de la mère qui a la garde dispense le père des frais de logement de l’enfant et de la rémunération au titre de sa garde, mais il demeure, toutefois, redevable du versement de la pension alimentaire due à l’enfant.
Comment pouvons-nous l'améliorer?
21 Apr, 2018
salam
Mon amie souhaite divorcer mais son mari lui dit kil prendra leur enfant car il lui dit que c'est notre religion qui veut sa, mais elle si oppose formellement car c'est une mère et elle ne veut pas se séparer de son bébé. Est elle dans le péché? Comment un père peut il séparé un bébé de sa mère?
Merci pour toutes vos réponses elle à vraiment besoin d'informations vrai et solides.
26 Sep, 2019
bonjour,
je me suis mariée avec un marocain en 2019 qui était irrégulier en France. Lors de sa demande de titre de séjour, nous avons dû retourner au maroc pour faire une demande de visa de conjoint français au consulat. cependant arrivé au maroc, celui-ci a été averti qu'il avait une plainte de son ex et qu'il lui était impossible de repartir de son pays. Cependant, lorsque je lis votre article ci-dessus une femme qui demande le divorce pour chiquaq ne doit pas être en mesure de demander la mout'â. Or, c'est ce que mon mari lui doit, c'est pour ça (je pense) qu'il ne peut pas ressortir, il doit payer la somme dûe. Pouvez-vous me dire, s'il y a possibilité de négocier un arrangement avec le juge, pour payer une partie afin que la plainte soit enlevée et pouvoir prendre son travail qui l'attends en France. Ce travail s'est la seule chose qui lui permettra de régler une fois pour toute sa dette.
dans l'attente de vous lire.
cdt
21 Jul, 2019
Salam
Je me suis mariée officiellement au Maroc par facilité lui venant du Danemark et moi de Belgique.
Après 18 mois de mariage ou il n'a pas arrêté de faire des aller-retour au Maroc-danemark prétextant plein de démarche administrative!
J'ai introduit le divorce en 11/2017 au maroc ,il ne prend pas les convocations ; nous Somme séparé depuis 2 ans en 07/17 .ma question est sous prétexte qu'il ne prend pas la convocation je ne peux pas avancer dans ma démarche ??
J'ai même envoyé à ses parents la convocation ou ils se sont protégés directement en envoyant un avocat pour attester qu'il n'ont pas de nouvelles.
Quand le désespoir et présent je me remet à Dieu .
25 Mar, 2019
Bonjour .
Si la femme marié , toujours vierge decide de demander le Talaq chiqaq apres avoir refusé le rojo3 ila bayt zawjiya, a t-elle le droit a la nafaqa depuis le jour ou elle est sorti ? ( sorti sans avoir averti son mari )
Merci
13 May, 2018
Bonjour,
Quand mes parents ont divorcé, j'étais encore mineure. Aujourd'hui, j'ai un travail, je suis indépendante. Je souhaiterais, donc, par moi-même, annuler la pension alimentaire que mon père se doit de verser à ma mère. Comment procéder ?
21 Apr, 2018
Merci pour vos réponses... Et quand à ma soeur c'est déjà trop tard il m'a répudié
21 Apr, 2018
Le point de départ pour la prise en compte de votre NAFAQA, peut être :
- soit votre séparation, le jour où vous êtes revenu chez vos parents
- soit la date du jugement du divorce en France
- soit la date ou le procureure de la république du roi examine votre dossier ET prend une décision